En 2004, sa musique a fait le tour du monde, portée par Broken Flowers, le film de Jim Jarmush, reconnaissance universelle du talent de ce génial vibraphoniste éthiopien. Consacré père de l’éthio-jazz il présente dans ce concert exceptionnel la fusion parfaitement aboutie des mélodies de sa terre d’origine et du groove afro-américain.

L’Éthio-Jazz

Né en Éthiopie et en Érythrée dans le courant des années 50, cette forme populaire et festive d’un jazz métissé de musiques traditionnelles de la Corne de l’Afrique, de rythmes latinos et de pop occidentale, a connu ses années de gloire dans les bars et les hôtels d’Addis-Abeba pendant toutes les années 60 et 70. Seuls une quinzaine d’orchestres officiels étaient autorisés à jouer cette musique.
Sa seconde vie est le fruit du travail d’édition et de publication de la maison de disque française Buda Musique qui publia sa collection Les Ethiopiques à la fin des années 1990 et la musique d’un film de Jim Jarmusch en 2005. Le cinéaste américain a confié la Bande originale de son film Broben Flowers au plus célèbre musicien de l’Éthio-jazz, Mulatu Astatke, redonnant ainsi une nouvelle audience et touchant un nouveau public, à cette musique mêlant les instruments traditionnels éthiopiens et érythréens aux instruments contemprains.

Presse

« Plus jazz qu'éthio, le patchwork qui en résulte marie sonorités du luth krar, de la flûte washint ou de la vièle masinko avec piano ellingtonien et trompette bop, rythmes tribaux et cuivres latins, chants séculaires de Bochimans et claviers funky. Le mélange est chatoyant… »
Anne Berthot, Télérama, 7 septembre 2013

« A l’écoute de Sketches of Ethiopia, on comprend mieux pourquoi son auteur arbore en permanence ce petit sourire malicieux sous sa moustache poivre et sel. Le monde entier vibre sur ses thèmes chaloupés… A 70 ans, le jeune fanfaron éthiopien semble loin d’avoir joué son dernier sketch. »
Davud Commeillas, Les Inrocks, octobre 2013