Imprégné en grande partie par des entretiens avec sa mère, l'auteur s'interroge sur le passage de la langue maternelle, l’arabe, à la langue théâtrale. Le dialogue est bouleversé par la maladie puis la mort de la maman. La tonalité devient alors différente, plus introspective, plus universelle, se transforme en une confidence intime sur le deuil, les impressions, les souvenirs, l’héritage… Lauréat du Grand Prix de Littérature dramatique 2016, Mohamed El Khatib reconstruit, seul en scène, le parcours d’un fils orphelin à partir de sources hétérogènes : documents administratifs, messages téléphoniques, courriels, sms, enregistrements, vidéos… Entre fiction et documentaire, l’auteur restitue une sorte de journal, partage son expérience douloureuse, sa tristesse, avec retenue, distance et humour. Il évoque aussi les différents langages, médical, français, arabe, les balbutiements, la difficulté à employer le bon mot, à se comprendre. Une fresque familiale minimaliste sur un événement exceptionnel, banal, universel. « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. » Vraiment ?

Ce texte a été publié pour la première fois en 2014 par L’L éditions (Bruxelles) en collaboration avec le graphiste Colin Junius sous le titre Pièce en un acte de décès. Il est paru en 2015 aux éditions Les Solitaires intempestif en France. Finir en beauté a été publié une première fois par L’L (belgique) puis par les Solitaires intempestifs.