Cette fresque prolétaire de Fassbinder mise en scène par Julie Deliquet peint les destins d’une famille des 70’s à travers la défense ouvrière et l’émancipation féminine. Une œuvre pionnière, remplie d’espoir.

Huit heures ne font pas un jour, perle méconnue de Fassbinder, forme ce que l’on appelle aujourd’hui une mini-série en cinq épisodes. Inédite en France, elle apparaît comme une œuvre très personnelle. Dans un esprit libertaire soixante-huitard, Fassbinder dépeint des gens du peuple à la grande richesse morale nouant des solidarités victorieuses en dehors de toutes institutions établies, syndicales ou partisanes et mise sur la résolution des conflits par la mobilisation éclairée de ses personnages pour les rendre maîtres de leur destin. Julie Deliquet qui a débuté la mise en scène par la réalisation filmique, se saisit avec délectation de cette œuvre pionnière, série délicieuse, printanière, fraîche et remplie d’espoir et d’énergie positive. La clé de la réussite tient à la façon d’entrelacer une approche matérialiste de la vie (comment mobiliser les ouvriers à l’usine ? comment lutter contre l’aliénation du travail ? comment se loger une fois la retraite venue ?) à l’élan fictionnel qui emporte les personnages.

Projection du film Les larmes amères de Petra von Kant de Rainer Werner Fassbinder (1972)

Le 13 octobre à 20h au cinéma Diagonal

Les larmes amères de Petra von Kant est le dernier film purement théâtral de Fassbinder, adapté de sa propre pièce. Une créatrice de mode vit une passion douloureuse avec une jeune femme qui rêve de devenir mannequin. Un huis clos amoureux qui se transforme en rapport de force entre deux femmes dont l’une se retrouvera piégée par ses sentiments.

En partenariat avec La Maison de Heidelberg et le cinéma Diagonal à Montpellier

Image

Image