Toutes les dates
- 11/12/2015 - 20:00
Une restauration légère est proposée tous les soirs de spectacle une heure avant la représentation et une heure après la représentation.
Trois soirées pétillantes comme le champagne de fin d’année à consommer, pour une fois, sans modération. La compagnie montpelliéraine Bruitquicourt revient avec son premier spectacle, Hamlet en 30 minutes, au succès jamais démenti, King of the Kingdom, sa dernière création, et Métabolismo, le solo de son créateur, Luc Miglietta. Le clown y trône en majesté, le rire est le roi de la fête et l’intelligence est la marque de fabrique de cette troupe généreuse et audacieuse.
Roi d’un jour, roi toujours ? Eh bien non. Le Roi du Royaume est un clown. Un roi aussi éphémère que son maquillage mais qui a de la bouteille. Il faut dire que question royaume, régicide, ou autres affaires royales, le théâtre, depuis Œdipe, en a créé quelques savoureux specimens. Richard, Ubu, Lear, celui qui se meurt,... Tous aiment désespérément le pouvoir, la mise en scène souvent macabre de leur mégalomanie. Le roi clown n’échappe pas à la règle mais le temps de son règne est compté. Pour reconquérir ses sujets, pardon, son public, il s’entoure de deux personnage très contemporains, un chambellan dévoué et un musicien intérimaire. Manipulation ? Vous croyez ?
The King of the Kingdom est la quête d'un clown qui, pour l'unique jour de son règne, décide de convoquer ses sujets spectateurs pour leur raconter son histoire et sa chute chimérique. Il décide avec son collaborateur machiavélique de préparer son avènement en se donnant en spectacle et en travaillant une nouvelle image plus lisse, plus humaine, plus démocratique. Il n'en demeure pas moins un roi avide de puissance, cruel et imbu de sa personne. Réussira-t-il à dissimuler sa vraie nature ?
Le clown aime être dans la lumière, il se délecte des regards posés sur lui, il veut embrasser le pouvoir car il sait qu'être sur scène c'est détenir, le temps d'une représentation, tous les pouvoirs de l'imagination et du jeu. Mais à la différence du véritable souverain, le clown n'est pas un spécialiste du machiavélisme.
Comme les poètes qui regardent le monde, il ne verra ni le ridicule, ni la maladresse, ni la solitude, ni même son visage barbouillé de blanc. Il ne verra rien d’autre que le désir de tenter une impossible quête.
Estelle Sabatier à la manipulation des foules
Olivier Merlet à la gesticulation musicale
Luc Miglietta à la frénésie royale