Un espace immaculé séparé d’une longue diagonale en papier blanc. De chaque côté du « mur », deux personnages vivent dans leur monde, leur pays, leur culture. Pour l’un, un univers de vent et de sable, pour l’autre un pays d’orangers au parfum enivrant. Deux mondes, deux langues. Pour l’un, un gromelot métissé d’hébreu, pour l’autre, le français. Le mur craque, la rencontre se fait. Maladroite dans un premier temps. Arrivent l’échange, la complicité, la bienveillance et l’amitié. Un conte magnifique sur la découverte de l’autre.

Le spectacle

Kish Kush, qui signifie gribouillage en hébreu, est au départ un espace neutre dans lequel évoluent deux personnages. Dans ce lieu imaginaire, ils vivent et racontent la même chose. Chacun chez soi, dans sa propre langue, incompréhensible pour « l’autre ». Séparés par un mur de papier, ils entrent peu à peu en relation, passant de la curiosité du début à la compréhension et l’acceptation de la différence de l’autre. A travers un théâtre d’objets, d’ombres et du jeu vocal sur les différentes tonalités de la langue, les deux comédiens (l’un des deux joue dans une langue mêlant les mots d’arabes et les mots d’hébreu, l’autre en français) proposent simplement une très éloquente acceptation de la diversité.