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- 17/10/2012 - 19:00
- 18/10/2012 - 19:00
- 19/10/2012 - 20:30
Penser l’éthique dans le monde contemporain, s’intéresser effectivement aux « insectes sociaux », du moins aux aventures d’une équipe de chercheurs londoniens, au combat avec des guêpes, «aux méthodes éprouvées de mise en conformité de preuves anormales avec l’image d’un monde ordonné ». Ou comment essayer de comprendre le monde avec des outils à réformer, de toute urgence !
Le ton est donné. Zigmunt Bauman s’attelle à la lourde tâche de décrire la vie de ces guêpes révoltées racontée par un chercheur très sensible à la morale de l’histoire, et dans un rapport total d’identification à la bête, jusqu’à se prendre pour un gros bourdon - d’origine étrangère.
Ce spectacle, créé dans le cadre du cycle « Exercices et menaces » de la Cie notoire, est présenté dans une sorte de salle de conférence étonnante où de multiples écrans de cinéma sur pieds - de guerre - ne semblent être là que pour décliner leur inutilité. La musique électrique explosive et « bourdonnante » d’un des groupes newyorkais des plus sauvages ajoute une touche très rock.
Une histoire délirante pour un monde qui ne l’est pas moins, et avec une ironie tout à fait désespérée.
- Rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 18 octobre
Texte de Zygmunt Bauman
Introduction de l’ouvrage L’Ethique a-t-elle une chance dans un monde de consommateurs? (Climats, 2009)
Traduction Christophe Rosson
Mise en scène Thierry Bedard
Jeu Olivier Coyette ou Rebecca Finet
Musique Sonic Youth
Création sonore Jean-Pascal Lamand
Création lumière Jean-Louis Aichhorn
Régie générale Camille Mauplot
Scénographie avec la complicité de Marc Lainé
Zygmunt Bauman
Intellectuel humaniste, né en 1925, Zygmunt Bauman est aujourd’hui professeur émérite de philosophie et de sociologie aux universités de Varsovie et de Leeds. Itinéraire qui témoigne de son départ forcé de Pologne en 1968 lors des persécutions antisémites et de son exil en Grande- Bretagne. Classé parmi les plus grands sociologues contemporains, Bauman s’applique à penser la place de l’homme dans la mondialisation.
Il est le penseur de la modernité « liquide » triomphante, celle d’une société sécuritaire qui prospère sur les nouvelles peurs et l’incertitude perpétuelle, l’insécurité sociale et la fin des utopies. Société obsédée par le changement et la flexibilité, pratiquant le culte de l’éphémère et, partant, les idées de jetabilité, d’interchangeabilité et d’exclusion.