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- 13/01/2012 - 20:30
Une comédie mordante par le Théâtre des Osses, compagnie associée au domaine d’O depuis 2009, sur le thème de l'aliénation de l'homme moderne, empêtré dans ses certitudes et sa bonne conscience “petit bourgeois” qui peut se résumer ainsi “Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles”.
Au royaume de la normalité tranquille et rassurante, celle de Monsieur Bonhomme, petit industriel à la morale bizarrement biseautée, toute vérité n’est pas bonne à dire. Theodor Bonhomme se veut irréprochable, avec son associé qu’il gruge pourtant, muni de la meilleure conscience du monde, avec sa femme qu’il protège, avec sa bonne qu’il rudoie, pour le bien de la maisonnée, bien entendu.
Et face à l’inhumanité de deux incendiaires sans foi ni loi, Monsieur Bonhomme continue de clamer son humanité. Absolument transparents, les deux guignols pyromanes dévoilent pourtant leurs sinistres projets, cyniquement, clairement. Tellement clairement que Monsieur Bonhomme regarde ailleurs, pense à autre chose, à lui, à son rang, à sa grandeur d’âme.
Ecrit en Suisse dans l’insouciance des années 50, Monsieur Bonhomme et les Incendiaires peut se résumer par la terrible phrase de son auteur, Max Frisch, « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ».
Texte paru aux éditions de l’Arche
Mise en scène Gisèle Sallin
Avec Roger Jendly, Anne-Marie Yerly, Yann Pugin, Olivier Havran (distribution en cours)
En partenariat avec la Librairie Le Grain des Mots, le domaine d’O vous propose de retrouver l'ouvrage Monsieur Bonhomme et les Incendiaires à la librairie : 13, bd du Jeu de Paume - 34 000 Montpellier et au théâtre d’O le soir de la représentation.
Max Frisch
En Suisse et en Europe, 2011 a été l’année Max Frisch. Né le 15 mai 1911 à Zurich, où il est mort en 1991, Max Frisch est considéré comme un auteur classique dans de nombreux pays, la France faisant exception, ne lui ayant toujours pas accordé la place qu’il méritait. Germanophone, il fait partie, avec son concitoyen Friedrich Dürenmatt, des auteurs majeurs de la littérature de langue allemande de l’après-guerre. Auteur de romans, de théâtre, Frisch a débuté dans la vie comme architecte. Menant pendant près de 15 ans une double carrière d’écrivain et d’architecte, il se consacre définitivement à l’écriture à partir de 1955 et produit très vite ses plus grandes oeuvres (Je ne suis pas Stiller en 1954, Monsieur Bonhomme et les Incendiaires en 1957, Homo Faber en 1958), des textes où il explore le thème de l’aliénation de l’homme moderne.