Depuis bientôt trente ans, à travers le réseau international Magdalena Project, des femmes de théâtre se rencontrent régulièrement dans l’un des cinquante pays participant à ce projet unique au monde. Pour la première fois en France, plusieurs théâtres de Montpellier accueillent, sous la houlette de Marion Coutarel du Théâtre de la Remise, une quinzaine d’artistes en provenance de pays aussi différents que l’Inde, la Colombie ou le Danemark.
Le Domaine d’O, partenaire de Magadalena Project, ouvre ses portes à trois d’entre elles.
Programme complet de la manifestation sur labullebleue.fr

Avec le cinéma Utopia

Magadalena Project

Magdalena Project est un réseau dynamique d'échanges interculturels dédié au théâtre et aux arts vivants créés par des femmes. Il facilite l'échange, le soutien et la formation. Il constitue une plateforme pour des compagnies et artistes ayant pour intérêt commun d'assurer une visibilité aux entreprises artistiques menées par des femmes. Magdalena Project traverse le monde et les générations. Un premier évènement a eu lieu en 1986 à Cardiff et depuis un nombre impressionnant d’évènements ont eu lieu dans plus de trente villes du monde au Royaume-Uni, Danemark, Norvège, Allemagne, Italie, Belgique, Espagne, Egypte, Etats-Unis, Cuba, Colombie, Brésil, Singapour, Philippines, Taïwan, Inde...
Magdalena continue aujourd’hui de se développer sur plusieurs continents. Son projet est principalement basé sur l’échange d’expériences, la présentation de work-in- progress, ateliers et rencontres. Mais il s’agit surtout de liens très profonds, fondés sur un compagnonnage de vies de femmes de trois générations successives, entièrement dédiées au théâtre, à sa pratique, son enseignement et sa réflexion.
Marion Coutarel, directrice artistique du Théâtre de la Remise et artiste invitée de la Compagnie la Bulle Bleue de Montpellier a intégré le réseau il y a cinq ans. Ouverture(s) est le premier événement Magdalena sur le sol français.

Ouverture(s) - Magdalena Montpellier

Du 21 au 26 septembre 2015, des femmes artistes du réseau international Magdalena Project viennent à la rencontre des professionnel(le)s du Languedoc-Roussillon et d’ailleurs et de tous les publics.
Quatre soirées sont organisées dans différents théâtres et lieux de la ville au cours desquelles une quinzaine de spectacles seront présentés.
Au cours de matinées de formation professionnelle, des artistes Magdalena et des artistes de la Région Languedoc Roussillon animeront des rencontres professionnelles pour stimuler les échanges de pratiques entre artistes.
Les après-midi, des ateliers de recherche, nommés « Comment dire ? » dans le champ politique, social et poétique, permettront à chaque participant(e) de se plonger au cœur d’un processus artistique et d’y faire son chemin.
Des débats et des conférences « parcours de femmes » porteront sur des initiatives artistiques fortes menées dans des hôpitaux, dans les prisons, et dans des lieux singuliers comme la Bulle Bleue, des temps de réflexions sur les moyens de production et d’autres façons de pratiquer les métiers du théâtre grâce aux réseaux.
La manifestation se terminera par une journée dédiée aux présentations de travaux en cours, aux performances, aux prises de risques.

I MALTAGLIATI
Chanter une vie
Teatret OM (Italie/Danemark)

Maltagliati, mal taillés. De petits bouts de pâtes qui s’échappent à la confection des tagliatelles, récupérés, accommodés, ils n’en sont pas moins délicieux. Comme les souvenirs de la vieille dame qui les cuisine amoureusement, égrenant sa vie en chantant avec, pour seule compagnie, une radio et une voix masculine. En mêlant les anciennes chansons populaires italiennes et des éclats de poésie, elle chante, merveilleusement, les ingrédients de la vie. L’amour, le travail et la lutte, la mort et les plaisirs.

Si le silence savait
Cristina Castrillo/Teatro delle Radici (Suisse/Argentine)

Paroles, paroles perdues, celles qui n’ont pas été dites, par manque de courage. Paroles perdues qui, prononcées, ne seront plus jamais liées aux sentiments qui les ont vu naître. Celles qui habitent le silence des voix. Tous ces mots trop fatigués par le temps qui les a usés. Cristina Castrillo construit un poème sans nom écrit avec de la fumée, aussi éloquent qu’un hurlement muet, délicat comme le vol d’une plume. Un spectacle sans mot.

La peau d'Elisa          
de Carole Fréchette    
Un spectacle de Mama Prassinos (France)

Une femme seule raconte des histoires d’amour, des histoires vraies et intimes, le cœur battant, les mains moites et le souffle court. Elle parle avec fébrilité, comme si elle était en danger.. Peu à peu, elle révèle ce qui la pousse à raconter et livre le secret insensé qu’un jeune homme lui a confié, un jour, dans un café. Subtile et délicate, la pièce est baignée d’une poésie troublante, d’une ironie douce-amère, où se mêlent fraîcheur et désespoir. Un texte bouleversant.