Savez-vous danser le tango sur assiette ? Avez-vous déjà vu un chanteur d’opéra en blouse grise d’épicier se colleter avec une diva muette ? Avez-vous déjà rythmé un solo de violoncelle par des tintements de bouteilles ? Et pris un repas dont les mets tombent du plafond ? Tout ceci et bien d’autres choses, vous le verrez sous le chapiteau du Cirque Poussière, grand cirque que notre région qui crée un monde avec trois fois rien.

Trois fois rien, mais avec une infinie poésie, une drôlerie rêveuse, une exigence technique aussi -impressionnants les numéros de trapèze, saisissantes les pyramides humaines qui se font et se défont- toutes qualités qui le placent dans les plus délicieux théâtres-cirques musicaux d’aujourd’hui.

Il y a du Deschiens, ceux de Jérôme Deschamps, dans ce bric-à-brac, dans ce bric et broc, où Julien Candy, l’âme de la troupe, crée son univers : même tendresse pour des personnages qui semblent toujours descendre de la lune, même faculté à faire naître l’émotion d’un rien, d’un geste, d’une note de musique, même goût pour le cocasse...

On rit, on s’émeut...

Un joli cadeau de trentième anniversaire.

Ces artistes nous prouvent que la vie est pleine de rebondissements dans un manège inattendu mêlant amour et humour.

Le Télégramme